Longtemps considéré comme une pathologie orpheline bénigne dont le
traitement reposait essentiellement sur les corticoïdes et la
splénectomie, le purpura thrombopénique immunologique (PTI) a bénéficié
au cours des dix dernières années d’innovations thérapeutiques réelles.
Une meilleure compréhension de sa physiopathologie a permis le
développement de nouvelles stratégies de prise en charge basées sur une
stimulation de la production des plaquettes par les agents
thrombopoïétiques et sur la modulation de la réponse immunitaire, en
particulier des lymphocytes B, grâce à l’utilisation d’anticorps
monoclonaux.
Ces dernières années ont également été marquées par une meilleure
connaissance de l’épidémiologie et par la prise en compte du
retentissement indéniable de la maladie sur la qualité de vie. Ces
progrès ont paradoxalement rendu la prise en charge du PTI plus complexe
; il n’existe pas une stratégie consensuelle et univoque car la
multiplication des possibilités thérapeutiques rend plus que jamais
nécessaire une personnalisation des choix thérapeutiques et un
accompagnement du patient en développant des actions d’éducation
thérapeutique.