
Ce blog est un espace d'échanges destiné à aider et informer les malades atteints de Purpura Thrombopénique Immunologique (PTI).
Le Purpura Thrombopénique Immunologique (PTI), ne bénéficie pas d’une couverture médiatique forte. L’association AMAPTI a donc besoin de vous !
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jeudi 23 novembre 2017
dimanche 19 novembre 2017
Vous êtes atteint de PTI, Un soutien psychologique est-il nécessaire ?
Un soutien psychologique est-il nécessaire ?
Le PTI n’entraine pas de handicap au sens strict du terme mais comme au cours de toute maladie chronique, le patient peut traverser des moments de crainte, de doute et/ou d’anxiété. Certains patients signalent une fatigue anormale lorsque leurs plaquettes baissent. Certains traitements parmi ceux utilisés au cours du PTI peuvent parfois engendrer des troubles de l’humeur, c’est notamment le cas des corticoïdes qui peuvent entrainer un état d’excitation et/ou d’irritabilité anormale, plus rarement, un état dépressif. Un soutien psychologique peut donc s’avérer nécessaire si le patient est demandeur et lorsque les réponses à ses questions apportées par le médecin spécialiste ne suffisent pas à atténuer le sentiment d’anxiété.
dimanche 29 octobre 2017
Le Purpura Thrombopénique Immunologique (PTI ; ou purpura thrombopénique auto-immun)
Définition
Le Purpura Thrombopénique Immunologique (PTI ; ou purpura thrombopénique auto-immun) est un trouble auto-immun de la coagulation caractérisé par une thrombopénie isolée (plaquettes < 100,000/microL) non explicable par la présence d'une autre pathologie.
Epidémiologie
L'incidence annuelle chez l'adulte est estimée entre 1/62 500 et 1/25 600. Il existe une prédominance féminine modérée avec un sexe ratio de 1.3 :1. Le PTI peut survenir à tout âge mais, chez les hommes, présente deux pics d'incidence : chez les garçons de moins de 18 ans et chez les hommes âgés. Parmi les femmes, le taux d'incidence est constant.
Description clinique
Le PTI est asymptomatique dans 1/3 des cas. Il se manifeste le plus souvent par un syndrome hémorragique cutanéo-muqueux avec purpura qui ne survient habituellement que lorsque les plaquettes sont inférieures à 30x109/L. Les saignements viscéraux graves (hématurie, hémorragie digestive ou cérébroméningée) ne surviennent que lorsque la thrombopénie est inférieure à 10x109/L. Selon la durée de la maladie, le PTI est classé en PTI nouvellement diagnostiqué, persistant (durée de 3 à 12 mois) et chronique (évolution supérieure à 12 mois). Le PTI est défini comme sévère lorsque la présence de phénomènes hémorragiques justifie une intervention thérapeutique après échec des traitements de première ligne.
Etiologie
L'étiologie est inconnue mais une origine génétique est exclue, les formes familiales étant exceptionnelles. La destruction des plaquettes par des auto-anticorps, principalement dans la rate, est associée à une production plaquettaire souvent insuffisante.
Méthode(s) diagnostique(s)
Le PTI est suspecté lorsque l'histoire familiale, l'examen clinique, la numération formule sanguine et l'examen du frottis sanguin périphérique ne suggèrent aucune autre étiologie pour la thrombopénie. Il n'y a pas d'examen paraclinique de référence permettant d'établir un diagnostic de certitude. Une réponse positive à une thérapie spécifique (immunoglobulines intraveineuses (IgIV) et/ou stéroïdes) appuie le diagnostic. La réalisation d'un myélogramme est indispensable après 60 ans, en cas d'anomalie des autres lignées ou lorsque la thrombopénie ne répond pas aux traitements de première ligne ; il montre une moelle normale et riche en mégacaryocytes. Il doit être couplé à des tests cytogénétiques lorsqu'un syndrome myélodysplasique est suspecté.
Diagnostic(s) différentiel(s)
Le diagnostic différentiel inclut les causes secondaires de PTI (induit par des médicaments), des maladies auto-immunes (telles que le lupus érythémateux ; voir ce terme), l'infection à VIH et l'hépatite C.
Prise en charge et traitement
La stratégie thérapeutique est adaptée à la gravité du syndrome hémorragique et à l'âge du patient. Le traitement est proposé aux patients dont le nombre de plaquettes est inférieur à 30x109/L et/ou en présence de saignements. Les corticostéroïdes (prednisone) représentent le traitement de première ligne. L'utilisation d'IgIV est réservée aux patients réfractaires à la prednisone en cas de syndrome hémorragique important. Lorsque l'évolution est chronique, le traitement de référence est la splénectomie. Un traitement par anticorps monoclonaux anti CD20 (rituximab) peut être proposé. Les agonistes du récepteur de la thrombopoïétine (TPO) (romiplostim et eltrombopag) stimulent la production médullaire et sont remarquablement efficaces. Ils sont indiqués chez les patients ne répondant pas à la splénectomie ou chez lesquels la splénectomie est contre-indiquée. De par leur mécanisme d'action, les agonistes TPO n'ont qu'un effet suspensif et sont un traitement de maintien. Les agents cytotoxiques sont réservés aux très rares patients réfractaires aux traitements précédents.
Pronostic
Le taux de mortalité est généralement inférieur à 2%, mais peut dépasser les 10% dans le cas des rares patients réfractaires à la splénectomie et aux traitements de première et seconde ligne.
Editeur(s) expert(s) : Pr Bertrand GODEAU
vendredi 1 septembre 2017
Consulter le Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) actualisé en Mai 2017.
Protocole national de
diagnostic et de soins (PNDS) - Purpura thrombopénique immunologique de l’enfant
et de l’adulte - nouvelle édition de Mai 2017
Ce protocole est bien sûr à destination des professionnels
de santé mais il est aussi très intérressant pour les patients.
Ce
PNDS a été coordonné par le Pr Bertrand GODEAU du Centre de Référence des
Cytopénies Auto-Immunes de l’adulte (CeReCAI) du CHU Henri Mondor de Créteil en
collaboration avec le Dr Nathalie ALADJIDI, Centre de Référence des cytopénies
auto-immunes de l’enfant (CEREVANCE, Pr Yves Pérel) et sous l’égide de la
filière de santé maladies rares MARIH (Maladies Rares Immuno-Hématologiques).
Ce
document est soutenu par la Société Française d’Hématologie (SFH),la Société
Nationale Française de Médecine Interne (SNFMI) et par la Société d’Hématologie
et
d’Immunologie
Pédiatrique (SHIP).
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